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La semaine avait été longue avant ce grand prix camions et par le plus grand des hasards , j'avais vidé de la farine dans une boulangerie industrielle à Antibes le vendredi matin , retour à vide sur Gardannes pour laver à la Total avant de recharger chez Pechiney . Une fois rechargé , j'appelle le bureau pour savoir comment cela allait se danser pour le week end prévu avec les potes qui eux descendaient avec ma voiture , étant le seul à avoir un diesel ! Jean-Louis Delisle imself décroche (oui , à l'époque nous n'étions pas aussi nombreux que maintenant) , je lui demande ou je laisse le camion pour que les autres me récupère le lendemain matin , question à laquelle il me répond : "Vas au circuit avec , c'est la fête du camion ce week end !" , "En solo Jean-Louis ?" , "Non , monte avec l'ensemble complet !" Yallah ! Me voici parti , après un rapide coup d'oeil sur la carte , en direction de la grand messe avec mon fidèle étalon de l'époque ! Après quelques kilomètres , je me souviens me retrouver sur une route qui montait en lacet et je n'arrivais pas à imaginer les centaines de motos lors de grands prix qui pouvaient passer par la . J'ai même cru à un moment que je m'étais trompé de route jusqu'à ce que j'arrive au niveau d'un resto routiers , resto d'ou sortaient quelques chauffeurs attirés par le doux ronronement du V8 en plein tirage , V8 qui respirait confortablement grace au tube dans le silencieux . Petits coups de trompes , grands saluts et je continuais jusqu'au circuit . Formalités d'entrée réglées , je me gare au milieu des quelques bahuts déjà la , un p'tit tour , un casse croute et au 144 ! Le lendemain matin , réveil par mon pote Colo et les autres qui avaient roulé toute la nuit , petit dèj et en avant Guingamp pour une journée à se gaver les oreilles et se noicir les trous de nez ! Le soir venu , on prend la voiture et on descend se faire un resto à Bandol , les deux p'tits jeunes de la bande voulaient voir la mer ! Ils n'ont pas été déçu , on leur a fait le coup de la marée , savoir si elle descendait ou si elle montait , du coup ils ne l'ont pratiquement pas quitté des yeux durant le repas ! Je sais , c'est salaud mais moi ça me fait marrer ! Retour au circuit , quelques verres et dodo ! Réveil du dimanche , tambourinage à la cabine , j'exécute un magnifique hurlement primaire à la Bigard , Daniel qui dormait sur la deuxième couchette ouvre le rideau et la , surprise , Jean-Louis Delisle au pied de la cabine ! On a eu droit à un truc du genre "A moi les gueules que vous avez ! Ca a du être beau hier soir !" . Les jeunes dormaient sous la citerne (réveil au frein de semi) , vu que la bas pour planter une tente il faut du matériel lourd , donc nous avions tendu les toiles de la tente de chaque cotés et ils étaient contents et colo lui avait préféré dormir dans la voiture . Nous avons passé une bonne petite journée avec le chef à détailler les bahuts décorés , visiter les stands et regarder les courses , un très bon moment . Le lundi était férié , nous étions reparti le dimanche soir en se relayant pour remonter en Seine et Marne pas trop tard le lundi matin après avoir passé un super week end !